Bon pour m'excuser du retard, je vous donne deux jours pour le prix d'un.
Jeudi 02/10.
Bon, notre guide Douzemoulins a beau être parfois un peu casse-coui…….. (je peux l’écrire, il en est lui-même conscient), il faut reconnaître qu’il maîtrise son sujet. Et quand la veille, il vous annonce de la pluie, et bien le jour J…………………………..il pleut.
Il nous avait aussi averti que cette journée sera la plus typée enduro et il fut encore dans le bon.
Peu de photos pour cette journée vu la météo. Mon APN est déjà en mauvais état à la suite d’une utilisation précédente dans des conditions un rien humides. J’ai donc décidé de le laisser dans le camion.
On déjeune un peu à la bonne franquette et à l’arrache. Comme expliqué précédemment pas de restauration sur notre lieu de dodo. Il y a de tout dans les frigobox mais c’est qd même mieux dans un hôtel.
Ça commence fort. On a trois motos sans kick dans le groupe, deux d’entre elles ont déjà fait parler d’elles les jours précédents et la troisième choisit ce matin pour en faire de même.
La new sherco modèle 2015 de Jacques avec 50km au compteur avant le trip refuse de démarrer. Batterie HS. Mais maintenant on est rodé à l’exercice, on sort les câbles et en qqs minutes la belle bleu rugit au travers de sa ligne Akra.
Journée enduro donc. Déjà rien que la météo suffit à transformer certaines parties du parcours en Holiday On Ice.
Le terrain emprunté se fait en grande partie en sous-bois. Comme un grand dimanche de Transardennaise. Ça glisse, ça grimpe, racines, pierres, boue, ornières,…… tout y est sauf…………………………….ma main.
Nondidju ! Aujourd’hui ça va pas. Le jour de trop ? Le corps se serait-il déjà habitué aux antidouleurs ? L’atmosphère humide ? Le changement de pair de gants ?…..je ne sais toujours pas mais cette journée fut un vrai calvaire au niveau douleur.
Heureusement que le parcours est magnifique (pas vraiment de visibilité au loin, il fait vraiment gris mais des conditions climatiques comme je les aimes) et les potes sont là pour me remonter le moral. Alors que je faisais comprendre que j’allais sans doute monter dans le camion à midi, la réponse fut rapide «On est parti ensemble, on rentre ensemble ».
Je mords sur ma chique mais je peux vous assurer que plus d’une fois, de douleur, une petite larme à l’œil se faisait sentir mais elles furent vite ravalées car quel plaisir d’assister aux glissades plus ou moins contrôlées de ceux qui me précèdent (en fait presque tout le groupe vu que toute la journée je me cantonne à l’avant dernière position du tiroir et que je pré-ferme donc le groupe).
Claude nous fera un magnifique OTB après avoir en vain tenté de récupérer sa Gas² en perdition. Un pouce un peu malmené mais ça va.
Daniel tentera lui de déplacer un menhir mais c’est le menhir qui gagnera. Bon la Sherco n’a pas de kick, OK, mais c’est qd même du solide. Bien chiffonnée, elle assurera qd même jusqu’à la fin du séjour sans aucun soucis.
Le guide nous indique un passage délicat (immense côte jonchée de cailloux et autres joyeusetés). Vu la météo il nous informe qu’il faudra tenter de contourner l’obstacle car ça ne montera pour personne. Et il sait de quoi il parle le gaillard. Il a déjà gagné en classe Expert Team à la Romaniac 2008. On va donc pas insister.
Arrivé au pied du truc, c’est clair, il aurait été impossible de passer sans y laisser des plumes. Le contournement suffira déjà amplement à nous époumoner. Ça chauffe sous le casque et dans les radiateurs.
On arrive à notre étape de midi dans une station de ski des plus déserte. Je récupère mon APN qui lui est sec.
On traîne pas pour rentrer se mettre au chaud afin de sécher un peu nos affaires.
Soupe (et oui encore), saucisson, fromage, jambon, pain,……… on prend encore qqs kilos histoire d’assurer un grip maximum pour l’après-midi. En prime pour moi, qqs cachetons supplémentaires.
Sont pas bêtes du tout ces roumains. Leur système d'ouverture rapide des bouteilles (ou cannettes pour les français) est très efficace. Pas besoin de décapsuleur. Au départ le belge est un peu perdu mais il comprend vite.
Au retour au camion, c’est le branle-bas de combat. Chacun saute sur sa caisse à la rechercher de vêtements secs pour repartir dans les meilleurs conditions. Ma main a pris du volume. Je dois un peu forcer pour passer mon gant et j’y arrive.
La fin de journée se fera qd même sur le sec. Enfin il ne pleut plus quoi. Le sol lui est tjs détrempé.
Nous voilà donc à notre hôtel Ozone à Baile Tusnad.
Superbe hôtel. Le plus grand et le plus chic du séjour. Moi je ne suis pas habitué à ce genre de logement mais plusieurs de mes comparses relèvent le fait en signalant que ça vaut bien un 4 étoiles. L’hôtel a en fait été rénové il y a deux ans. Situé dans une ville thermale, il bénéficie de toutes les infrastructures possibles : Piscine immense, jacuzzi, hammam, sauna,……..ascenseur (pour ménager nos vieilles guibolles), resto top de chez top, service nickel, le petit déj est pléthorique au point de se demander si on est pas en train de dîner, et last but not least ………………………………………… un bar ouvert presque 24h/24 où on pourra exhiber notre tenue offerte par l'organisateur (Merchi Patron)
On se demandait pourquoi ne pas avoir fait notre journée OFF en milieu de séjour et finalement on regrettera pas d’avoir attendu un jour de plus car, même si la ville est vide de chez vide (on en aura vite fait le tour) cet hôtel possèdent vraiment tout ce qu’il faut pour nous requinquer. Et pour ne rien gâcher nous sommes presque les seuls clients. La semaine prochaine, l’hôtel attend un groupe de 150 clients. On est vraiment bien tombé.
La chambre très spacieuse permettra de faire sécher les qqs trucs qu'on désire absolument remettre samedi.
Notre journée du vendredi se résumera en 30% usage de l’espace SPA, 10 % visite de la ville, 20 % resto et 40 % de monopolisation du bar.
Lors de notre visite en ville
On comprend mieux pourquoi la veille au resto, ils ont préféré ne pas appeler les pompiers. Le matériel ne semble pas vraiment au top. Ca risque de prendre du temps avant que le véhicule n'arrive sur place.
Tjs de drôles de gens ou de moyen de locomotion mais c'est ça aussi qui fait le charme de ce pays.
Après le repas du soir, où on a tenté de refaire l'éducation de notre assistance Mihuk (cfr reportage dans le numéro magazine nr 75 page 58 et suivantes) en l'initiant à qqs chansons de notre folklore wallon
petite soirée photos improvisée dans une chambre afin de vider les fonds de bouteille avant de faire dodo.
On sera frais et dispo pour notre dernière journée de roulage. Le guide nous promet du beau temps pour cette dernière étape qui mènera vers les sommets des montagnes autour de Predeal.
Rdv au prochain épisode.